(AOF) - Filiale d'ExxonMobil (-1,29% à 120,62 dollars à New York), ExxonMobil Chemical France (EMCF) a annoncé "le projet d'arrêt définitif du vapocraqueur et de ses unités aval du site de Gravenchon à Port-Jérôme-sur-Seine en 2024", situé près du Havre. Cet arrêt définitif entraîne la suppression de 647 emplois sur ce site et de 30 autres au siège social du groupe à Nanterre. Le groupe pétrolier américain promet d'engager une "recherche de solutions individuelles et collectives" pour les salariés concernés par les suppressions d'emplois, précisant qu'"aucun départ n'est envisagé avant 2025".
Ce vapocraqueur des unités pétrochimiques implanté en Normandie au milieu des années 60 alimentait trois unités aval (polyéthylène, polypropylène et adhésion à partir de résines de pétrole).
EMCF précise que "l'arrêt définitif du vapocraqueur, des unités de polyéthylène, de polypropylène, d'adhésifs et des facilités logistiques associées" représente 70% des activités chimiques du site.
EMCF a été confronté à des difficultés financières. La société a enregistré plus de 500 millions d'euros de pertes depuis 2018.
"En dépit des mesures prises pour réduire les coûts et améliorer leur performance économique ces dernières années, ces unités ne sont pas économiquement viables", souligne la filiale d'ExxonMobil.
Pour aussi expliquer ces difficultés, EMCF a pointé du doigt "la configuration du vapocraqueur" et "sa taille comparée aux grandes unités nouvellement construites", mais aussi des facteurs conjoncturels comme "les coûts opératoires et énergétiques plus élevés en Europe" qui "le rendent non compétitif".
En revanche, les activités de la raffinerie Esso (société appartenant à ExxonMobil) à Port-Jérôme-sur-Seine se poursuivent pour continuer à approvisionner le marché français. Elle continuera à produire et fournir carburants, lubrifiants, huiles de base et bitumes à ses clients.
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Le biogaz pour verdir les activités
Obtenu grâce à la décomposition des déchets, il entre dans la catégorie des énergies vertes. Il s'inscrit dans la stratégie de nombreux pays, notamment en Europe, de réduire leur dépendance aux importations d'hydrocarbures. Les groupes pétroliers ont de fortes ambitions dans le domaine, comme le révèlent deux opérations récentes. Le britannique BP a repris l'américain Archaea Energy pour 4,1 milliards de dollars. Puis, l'anglo-néerlandais, Shell, a annoncé l'acquisition du danois Nature Energy pour 2 milliards de dollars. Ces opérations affichent des niveaux de valorisation élevés, soulignant le fort potentiel du secteur. TotalEnergies avait déjà pris, en 2018, une participation dans l'américain Clean Energy Fuels Corp, dont il détient aujourd'hui 19%. Il s'est récemment allié avec Veolia pour valoriser le biométhane issu des installations de traitement des déchets.
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